Entre 1456 et 1461, le futur roi Louis XI de France séjournait à Genappe, au château du Lothier.
Le château n’existe plus, mais cela n’empêche pas les genappiens de se souvenir du séjour du Dauphin. En effet, tous les deux ans, la ville se replonge dans l’atmosphère du XVème siècle le temps d’un weekend de fête. Au travers de ces fêtes médiévales, les habitants de Genappe remontent le temps et renouent avec le passé de leur région en cette période trouble, héroïque et mystérieuse… Campements, combats, artisans, tournoi, marché des artisans, fauconnerie, toute une série d’activités rythment ce weekend si particulier.
Un peu d’histoire
De 1456 à 1461, le Château du Lothier abrita le dauphin de France, le futur Roi Louis XI, en désaccord avec son père, Charles VII. Sa Dauphine, Charlotte de Savoye, y mit au monde leur premier enfant, Joachim, qui ne vécut que quatre mois et fut inhumé dans la Basilique de Hal.
Le retour de Louis XI
C’est en septembre 1988, après une absence de 527 ans, que le Dauphin de France a réinvesti la bonne ville de Genappe. Reçu par les plus hautes autorités de la cité, son cortège fut conduit en grande pompe à travers les rues pavoisées de bleu et de jaune. Toute la noblesse que pouvait contenir le vénérable château du Lothier avait alors participé aux agapes et tournois organisés pour la circonstance.
Le château de Genappe
La première mention écrite du château de Genappe date de 1227. Il est fort probable qu’il fut créé en même temps que la ville éponyme, dont la charte fondatrice date de 1211.
C’était un château ducal et non seigneurial. Il appartenait au souverain qui y assignait un châtelain, représentant du pouvoir central. Le château, entouré de son vivier, était réellement un joyau du Brabant, par sa taille et son entretien, raison pour laquelle le duc de Bourgogne offrit au dauphin de France, le futur roi Louis XI, d’y résider pendant son exil.
Le 13 janvier 1671, le comte de Monterey, gouverneur général des Pays-Bas, prit la décision de démolir le château ainsi que tous les autres postes à moins de 40 kilomètres à la ronde afin de priver de tout appui des agresseurs éventuels et ce, dans le cadre de l’organisation de la défense de Bruxelles.